Anouk Barberousse

Professeure des universités

Recherches

• Biologie et informatiques
• Philosophie des sciences
• Philosophie de la physique

Axes de recherche

Mes travaux se situent en philosophie des science : je m’intéresse à la nature de la connaissance scientifique et aux différentes attitudes épistémiques que développent les scientifiques dans leur activité, de l’acceptation provisoire d’une hypothèse à la croyance pleine entière en sa vérité. Je cherche à analyser ces questions à partir de cas concrets, au plus près des pratiques scientifiques contemporaines. C’est pourquoi la plupart de mes travaux rejoignent certaines thématiques également abordées en philosophie de la physique d’une part, et en philosophie de la biologie de l’autre.

Une part importante de mes recherches porte sur les rapports entre physique et informatique. Je tente de développer les fondements d’une épistémologie des simulations numériques. Ces méthodes récentes d’étude des phénomènes naturels et sociaux grâce aux ordinateurs sont omniprésentes dans la recherche actuelle, et elles soulèvent de redoutables questions méthodologiques. Ce qui m’intéresse surtout à propos des simulations numériques, c’est de comprendre comment les scientifiques qui les produisent et les utilisent prennent les décisions nécessaires dans les cas où aucune solution purement mathématique ou informatique ne s’impose clairement, en particulier dans les sciences du climat.

Parallèlemement à mon travail sur les rapports entre physique et informatique, je poursuis des recherches en philosophie de la biologie, sur la question de savoir comment nous pouvons connaître les espèces qui ont peuplé et peuplent la Terre. Un pan de ces recherches porte sur les fondements de la théorie de l’évolution et ses applications, par exemple à l’étude du cancer.

Enfin, je travaille aussi sur la prise de décision à la fois dans le contexte de la recherche scientifique et en situation d’expertise. Les questions que j’aborde se situent à la frontière de la philosophie des sciences et de la théorie de la connaissance. Elles mettent en jeu les différentes déclinaisons de la justification, allant de la justification stricte apportée par les arguments déductifs aux raisons éventuellement implicites d’accepter une hypothèse provisoirement pour faire avancer une recherche ou aider à la décision publique.

Parcours

1994

Doctorat en Philosophie

Connaissance scientifique et probabilités. Problèmes philosophiques en physique statistique

2010

Habilitation à diriger la recherche (HDR)

Université Paris 1

2011

Professeure d’histoire de la philosophie de physique

Université Lille 1

2015

Professeure de philosophie des sciences

Sorbonne Université, Faculté des lettre