Jennifer Verney Dahan
Doctorant
Thèse:
- Intitulé: Modèle et structure de base de données hétérogènes pour le e-learning permettant la restitution et l’augmentation digitales du récit et de la narrativité orale
- Directeur: Pierre Saurel
- Inscriptions: 2018
Résumé de thèse
Cette thèse consiste en une démarche d’explicitation épistémique d’une série de brevets d’invention visant à exploiter
les fonctions du numérique en vue d’améliorer le processus cognitif de transmission des savoirs et savoir-faire en mode distanciel.
Ils reposent à cet effet sur un usage de l’oral qui est inédit dans son articulation avec les outils écrits. C’est l’étude de cette dialectique entre langage oral et langage écrit qui construit le fil directeur de la thèse. L’évolution des supports physiques de langages révèle une rupture épistémique spécifique au langage parlé : il devient un « objet technique » appréhendable et « travaillable » au même titre que l’écrit. Sur le plan de l’usage « utilisateur-apprenant », l’invention s’appuie sur ce nouveau paradigme pour dépasser les rapports de concurrence historique entre ces deux formes d’expression de la pensée pour leur substituer un modèle fondé sur une complémentarité contextuelle des langages sonores et visuels, qui amplifie et valorise le sens du message en apprentissage distanciel. Pour atteindre ce résultat, sur le plan technique l’invention place l’oralité comme matrice centrale d’un nouveau modèle d’organisation du savoir. Le critère temporel, propre à l’énoncé du langage parlé, en devient son unité structurante.
Les articulations logiques de l’énoncé (en réalité « chrono »-logiques) remplissent, ici, la fonction de balises visuelles. Elles permettent ainsi de situer et de hiérarchiser dans le contexte de pertinence propre à chaque énoncé de langage, les interactions logiques existantes avec les objets d’étude cités dans le flux sonore du narratif oral (objet d’étude conceptuel, documentaires, imagés, animés…). Ce nouveau modèle d’organisation des savoirs, construit sur une organisation sonore et visuelle, donne naissance à une nouvelle structure de base de données, que je qualifie de « base temporelle de données hétérogènes ».
D’un point de vue théorique, la thèse propose de considérer l’oralité comme un nouvel « objet technique » de même statut logique que l’écrit, pour redéfinir les rapports ontologiques entretenus entre le langage sonore (verbal) et les langages visuels, qu’ils soient exprimés ou mobilisés sous la forme de l’écrit, de l’image voire de la gestuelle. L’objectif de cette thèse sera de replacer le modèle, sa structure, et leurs enjeux, au sein des différents champs théoriques auxquels ils sont attachés.
Parcours
2018
Doctorat en philosophie et sciences cognitives
Paris Sorbonne Université
1999
IDA
Institut de Droit des Affaires de Paris II
1998
DEA de Droit des Affaires et Droit Economique
Paris II — Panthéon — Assas
1996
Maîtrise et licence de droit privé
Paris II — Panthéon — Assas